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Dernière mélodie

Chapitre IV


Vanderoog était perplexe. L’arme du crime avait disparu et comme par hasard, une statuette aussi manquait. En repensant à la bande audio, il eut une révélation. Elle avait sûrement du enregistrer l’ambiance sonore du meurtre et c’était pour cela que l’assassin l’avait prise. Arrivé devant le bureau des musiciens, il respira un grand coup et entra.
- Bonjour, je cherche Raphaël Woestyn.
- Bonjour, c’est moi, Raphaël.
- Je voudrais vous questionner à propos du crime.
- Je vous en prie.
- Connaissiez-vous Nicolas Lewis? Je veux dire en dehors du bureau?
- Oh oui! C’était mon meilleur ami. On a fait toutes nos études ensemble. Je n’aurais jamais imaginé qu’il disparaisse ainsi. (
Le jeune homme avait les larmes aux yeux) Ce soir-là, je suis sorti avec Martin Green, et Jerôme Chevron nous a rejoint cinq minutes plus tard. Après leur avoir un peu parlé, je suis rentré chez moi en voiture. Le lendemain on m’annonça la mauvaise nouvelle.
- Saviez-vous que Lewis était en contact avec La Thuna? Il a même reçu une lettre de cette maison de production qui lui disait être attendu impatiemment avec les maquettes des CD et qu’il fallait leur téléphoner pour prendre rendez-vous. Ce fameux coup de fil a eu lieu le soir du meurtre.
- …
- Vous n’étiez pas au courant?
- Non, je n’en savais rien.
- Je suppose que les techniciens sont dans la salle des bosseurs?
- Oui.
Vanderoog entra dans la pièce et s’adressa aux sept personnes s’activant devant lui:
- Messieurs, je suis désolé d’interrompre votre travail, mais je dois vous poser quelques questions: Le soir du meurtre, vous êtes tous sortis vers vingt heures trente, n’avez-vous rien remarqué de suspect, d’inhabituel?
- Non,
firent-ils à l’unisson.
Bien. Une autre question, avez-vous déjà entendu parler du différent qui oppose cette maison à La Thuna?
- Oui moi! C’était il y a assez longtemps. Ces imbéciles nous ont piqué un groupe. Depuis, Green ne s’occupe plus que d’un groupe à la fois.
- Etiez-vous au courant que Nicolas Lewis allait partir chez La Thuna avec les maquettes de CD?
- Ah ça non! Maintenant je comprends pourquoi il est mort!
- Vous comprenez? Et bien moi je ne comprendrais même pas s’il avait brûlé les studios Double H. Tuer une personne qui a commis un acte de traîtrise, c’est se rabaisser à son niveau. Je vous laisse Messieurs.
Il sortit en claquant la porte. «On ne peut jamais comprendre pourquoi une personne est morte!»  Il traversa le couloir et se rendit dans le bureau de Martin Green. Son bureau était trois fois plus grand que les autres, un ordinateur était allumé et Green était occupé à farfouiller dans un amas de papiers.
- Monsieur Green?
- Hein? Oh, je ne vous avais pas entendu venir. Que désirez-vous?
- Je voudrais parler avec vous des studios La Thuna.
- Descendons à la cafette, il est midi.
Vanderoog emboîta le pas de Green. Une fois installés avec leurs sandwiches, l’inspecteur prit la parole.
- Je voudrais que vous me parliez de ce fameux différent qui vous oppose à La Thuna.
- Ils m’ont pris un groupe il y a quelques années. Depuis, je ne leur ai pas pardonné.
- C’est ce que m’ont dit vos collègues. Saviez-vous que Lewis comptait vous quitter pour rejoindre les rangs de La Thuna?
- Oh le salopard. Si il était encore en vie, croyez-moi qu’il passerait un mauvais moment.
- A en juger par votre réaction, vous n’étiez pas au courant?
- Bien sûr que non! Vous ne croyez tout de même pas qu’il aurait eu le culot de venir me le dire
dit-il avec agressivité!!?!
Vanderoog en avait plus que marre de ce directeur prétentieux. Dans un profond soupir il dit:
- Je vais vous laisser. Merci pour le sandwich.
- De rien.
Vanderoog partit en direction de la maison de production La Thuna. Depuis sa voiture, il téléphona à son bureau où il ordonna à un policier d’aller fouiller la réserve de la maison Double H.